De lunion.presse.fr
Le petit gravelot pond ses œufs à même le sol, où ils se confondent parfaitement avec les cailloux et le sable. Photo : Alain Sauvage (ReNArd)
Si vous n'avez pas une oreille avertie, vous risquez fort de rater ce délicat limicole, à moins que vous ne le voyiez se déplacer parmi les cailloux qui bordent l'eau, dans les friches humides, les rives sableuses ou graveleuses des ballastières. Vous marchez tranquillement. Son cri d'alarme caractéristique vous fige sur place. En déplaçant lentement les jumelles, vous apercevez un minuscule échassier bicolore, gris-brun chamoisé dessus, blanc dessous. Bien marqués, les dessins noirs de la tête et le très net cercle jaune autour de l'œil indiquent qu'il s'agit d'un mâle. Comme un vanneau ou un pluvier, il marche vite, se penche brusquement pour capturer un insecte ou un ver, tapote le sol avec une patte, reprend sa marche… Envol rapide suivi du vol nuptial, alternativement sur une aile raidie puis sur l'autre, tout en zigzaguant au-dessus du plan d'eau, tandis que les « grria grria grria » se succèdent.
Ce visiteur d'été hiverne en Afrique, revient vers la mi-mars et nous quitte en septembre, avec quelques attardés en octobre. Nidifuges, les poussins quittent rapidement le nid (un creux dans le sol) et se figent sur place quand un adulte alarme et, se traînant, feint d'être blessé pour détourner l'attention d'un prédateur potentiel.
Pour en savoir plus : Les Oiseaux des Ardennes. 424 pages. 20 euros. En vente au ReNArd : 03.24.33.54.23.
Source : http://www.lunion.presse.fr/article/le-journal-de-lete/a-tire-daile-le-petit-gravelot
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