De la Naissance au Sevrage .

En raison de l'espacement de 48 heures entre la ponte de chaque oeuf et le nombre d'oeufs pondus , il y a souvent un décalage plus ou moins important entre chaque naissance .
Pourtant , il est rare de devoir recourir à l'E.A.M de Sauvetage , les parents Kakariki étant capables de gérer , la plupart du temps , les différences de développement des oisillons pour peu qu'ils soient en nombre raisonnable .
Il est intéressant de noter que le mâle Kakariki , plus encore que la femelle , fait preuve d'une autorité certaine face à sa progéniture que bien d'autres espèces d'oiseaux lui envierraient .

 
 
Crédit Photo : kakariki.biz
 
Si la reproduction a bien été préparée et suivie , notamment au niveau de la nourriture , de l'Os de Seiche et de l'hygrométrie du nid , la mortalité dans l'oeuf ou au moment de la naissance , est extrêmement rare . Un accident , une malformation peuvent toujours se produire et être fatals à un oisillon mais la mort de plus d'un jeune doit toujours vous interpeller . Les raisons peuvent être recherchées souvent en direction d'une consanguinité des parents , de l'âge de ceux-ci , du non-respect des conseils que nous avons donné aux chapitres précédents , voir de la présence de parasites ( poux , ... ) non déseulée ou d'une maladie latente et non déclarée chez l'un ou les 2 parents .

Si la coquille de l'oeuf est trop dure l'oisillon risque de s'épuiser à vouloir la briser . La maman tentera de l'aider et malheureusement dans de nombreux cas , blessera plus ou moins le jeune qui n'y survivra pas . On prend souvent pour du piquage , les blessures ou les " pointes de sang " constatées sur le corps d'un jeune de moins de 3 jours , mort au nid . Ce sont en fait les marques laissées par la mère aidant son petit à sortir de l'oeuf et faisant tout pour lui sauver la vie .
Une alimentation déséquilibrée et une hygrométrie insuffisante sont les causes de cette situation .

Dans les premières heures suivant la naissance la maman ne nourrit pas l'oisillon qui a des réserves . Pour une bonne alimentation des jeunes surtout dans les premiers jours et pour éviter l'accident quasiment toujours fatal d'étouffement de l'un des parents durant la réingurgitation , il faut donner des graines adaptées en grosseur . Les mélanges " bas de game " sont à proscrire au profit du mélange " Grandes Perruches Prestige " de Versele Laga . Certains éleveurs préfèrent donner une composition de graines 50% " Grandes Perruches " et 50% " Canaris "  mais nous ne le conseillerons qu'à titre de dépannage car un tel mélange contient trop de millet peu nourrissant .
 


Crédit Photo : kakariki.biz

 
Dans les premiers jours , le plus souvent la mère nourrira seule les oisillons , le mâle lui ramenant la nourriture . Dès que les jeunes auront atteint une quinzaine de jours , la femelle commencera à sortir du nid pour les nourrir et à son tour , le mâle viendra dans le nid donner la becquée à ses petits .
Biensur il s'agit ici d'un comportement général , le plus fréquent , mais qui souffre de nombreuses exceptions . Certains mâles , presque toujours des E.A.M , ne participeront à aucun moment au nourrissage , obligeant la femelle à des allers et retours au nid dès le plus jeune âge des oisillons . Dans d'autres cas le mâle sera un père nourrissier dès la première heure et avec une touchante régularité .
Vous êtes hélas trop nombreux chaque année à nous signaler la mort brutale et inexpliquée de l'un des parents alors qu'ils nourrissent leurs oisillons . Dans 90% des cas , il s'agit d'un étouffement du à une " fausse route " lors de la réingurgitation de la nourriture , soit entre parents , soit entre le parent et un jeune . A moins d'être présent à l'instant même ou l'accident se produit , il sera le plus souvent trop tard . Sinon vous devez sans perdre une seconde saisir votre oiseau , le mettre la tête en bas et appuyer doucement votre pouce en le faisant glisser de la poitrine au bec . S'il vomit , vous lui mettez la tête dans l'abreuvoir , sans le noyer biensur , pour l'obliger à boire . Mieux encore si la baignoire est en place vous le mettez dedans . Cette méthode m'a permis de sauver un mâle voici 2 ans . Il faut ensuite l'isoler car plus question pour lui de nourrir qui que ce soit jusqu'à la prochaine couvée et il n'est même pas certain qu'il s'y risque . Ce problème est souvent fonctionnel mais parfois le manque d'eau , une nourriture trop sèche et mal adaptée en sont les causes " évitables " .
 


Crédit Photo : kakariki.biz

 
Les jeunes vont sortir du nid à 7/8 semaines , parfois plus tôt surtout s'ils sont nombreux dans le nid , parfois plus tard . Le sevrage débute 24 à 48 heures après et dure une semaine à 10 jours . C'est souvent le mâle qui se charge de cette tache , parfois avec une certaine virilité .
Attention aux chutes de nid , d'où le plateau que nous vous conseillons d'intaller sous le nid . Il y a de petits cascadeurs presque sans plume chez les Kakariki . Un jeune à peine plumé sort du nid et est capable de grimper sur un perchoir et s'il est au sol de remonter en s'aidant des barreaux . Si au bout d'une heure et des efforts qui s'espacent vous voyez qu'il n'y parvient pas , intervenez , mais pas avant . Attention , au bout de quelques semaines , un jeune Kakariki est souvent fugueur , méfiance et prudence vont de paire lorsque vous intervenez dans la volière .
Nous conseillons de toujours enlever le nid dès que le dernier jeune l'a quitté . Cela diminue l'envie de repondre de la femelle , qui parfois recommence avant même la sortie du nid des oisillons .
Vous pouvez et même vous devriez laisser les jeunes avec les parents jusqu'à 5 mois , au-delà il y aurait des risques de cochage ou du moins de tentatives entre parents et jeunes . L'éducation par les parents peut vous paraitre obscure , elle est pourtant bien réelle et indispensable sur tous les plans .
Nous avons remarqué que les jeunes ayant assisté à la parade sexuelle de la mère et au cochage du père rencontrent bien moins de difficultés à reproduire ensuite à leur tour ces comportements .

Vers 2 mois et demi , 3 mois , vous supprimerez progressivement la pâtée à l'oeuf pour la pâtée annuelle . Dès le plus jeune âge les oisillons doivent être habitués à une nourriture aussi variée et équilibrée que celle des adultes .

 
Joël Starzinsky .
 


Crédit Photo : kakariki.biz


Pose d'une bague sur votre Kakariki

Bien que nous soyons nombreux à avoir renoncé à baguer nos Kakariki , le sujet se doit d'être abordé . On bague un jeune Kakariki à 10 jours environ avec la plus grande délicatesse car ses pattes sont extrêmement fragiles et se luxent hélas très facilement .

Voici pour ceux qui le désirent la façon de poser une bague à votre Kakariki.
Sachez que la bague doit passer sans faire souffrir l'oiseau, avec au besoin l'aide d'un goutte d'huile de table.
Normalement on bague les kakariki avec des bagues de diamètre 45, si ça ne passe pas du fait d'avoir attendu trop tardivement ou parce-que le petit a une patte trop forte, dans ce cas vous pouvez mettre une bague de diamètre 50 ( que certains conseillent de mettre tout de suite);
Mais il faut savoir que la bague est un peu grande pour la patte et suivant la personne à qui vous vendez votre Kakariki et l'endroit où il va-être élevé, il y a un risque d'accrochage par la bague et malheureusement un fort risque d'amputation de la patte.




Crédit Photo : kakariki.biz .
 
Taichoup - kakariki.biz

 
 
 
 



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