Le rossignol philomèle
De lunion.presse.fr
On l'entend souvent au printemps, notamment au crépuscule et la nuit, mais les chances de l'apercevoir sont rares…
Attention, c'est une vedette ! Philomèle était une princesse de la mythologie grecque, la beauté de son chant a de tout temps marqué les esprits. Réputation usurpée ? Ses trilles et sifflements charment-ils plus que les sons flûtés de la fauvette à tête noire et du loriot, que les imitations de la rousserolle verderolle ou la variété musicale de la grive musicienne ? Je vous laisse seul juge.
Rude tâche qui attend le mâle à son retour d'Afrique tropicale : d'avril à juin, chanter jour et nuit, marquer sans trêve les limites de son territoire afin de repousser les intrus. Il peut rester dissimulé dans les buissons, la puissance du chant compense sa discrétion.
Driiing. Ouvrant la porte, je tombe nez à bec avec une représentante de la Ligue des rossignols femelles. Elle me tend une pétition : « Ras les plumes ! Nous construisons le nid, pondons les 5 œufs, couvons seule pendant 13 jours : nous voulons que notre rôle soit reconnu. Le banal travail quotidien doit être revalorisé, l'art lyrique rétrogradé ! » Tout en sachant que le mâle, émerveillé par les petits qui lui ressemblent tant, les nourrit lui aussi, j'ai signé. Début août, j'ai remarqué que tous avaient profité de la nuit complice pour quitter les lieux.
Pour en savoir plus : Les Oiseaux des Ardennes. 424 pages. 20 euros. En vente au ReNArd : 03.24.33.54.23.
Source : http://www.lunion.presse.fr/article/le-journal-de-lete/a-tire-daile-le-rossignol-philomelePartagez sur les réseaux sociaux
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