Le pouillot véloce

De lunion.presse.fr



Ce n'est pas le plus petit des passereaux mais, avec un poids moyen de 7 g, il n'en est pas loin (un roitelet pèse 5 g en moyenne). Ce qui n'empêche pas les oiseaux britanniques, après avoir accumulé des réserves de graisse, de gagner le nord du Sénégal afin d'y passer l'hiver (les oiseaux hexagonaux ne dépassent pas l'Afrique du Nord). Et si le coin leur plaît, ils y retournent : nous avons capturé un pouillot cinq années consécutives autour du même marigot !
Il opère son retour chez nous dès début mars, rarement plus tôt. Dès lors, son « tsip tsap » ou « tsip tsièp » s'égrène sans fin, ce chant simple que les ornithologues débutants apprennent en premier. Le couple s'installe dans les espaces boisés riches en buissons dans lesquels il va élever une ou deux nichées de 5 à 6 jeunes. Puis viendra le moment du grand départ annuel. Progressivement, et même si quelques-uns montrent quelques velléités de passer l'hiver sous nos latitudes, les pouillots véloces disparaissent entre septembre et fin octobre. Et, à leur retour, lequel est plus précoce qu'autrefois, beaucoup se montreront fidèles à leur site de nidification de l'année précédente. La navigation est un art que les pouillots ont assimilé.
Pour en savoir plus : Les Oiseaux des Ardennes. 424 pages. 20 euros. En vente au ReNArd : 03.24.33.54.23.

Source : http://www.lunion.presse.fr/article/le-journal-de-lete/a-tire-daile-le-pouillot-veloce

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