La cigogne blanche

De lunion.presse.fr



Avant de m'installer durablement sur le littoral atlantique puis d'essaimer un peu partout à travers la France, j'étais presque exclusivement originaire d'Alsace, où ma disparition fut heureusement enrayée (seuls 9 couples subsistaient en 1974). Anthropophile, j'installe mon énorme nid sur une cheminée, un toit, un pylône, une plate-forme artificielle ou à la cime d'un arbre étêté. Qui suis-je ? La pourvoyeuse de bébés, naturellement.
En 1990, 120 paires se reproduisaient dans l'Hexagone, dont la moitié en Alsace ; en 2007, notre pays accueillait 1.371 couples ! Trois ans plus tard, 32 poussins sont nés dans les 10 nids que comptaient les Ardennes. Il lui faut des prairies humides, des pâtures, des cultures extensives riches en insectes, lombrics, micromammifères et amphibiens qui constituent son alimentation. D'avril à juillet, elle se consacre pleinement à la perpétuation de l'espèce, seule tâche véritablement indispensable à toute vie végétale ou animale.
Les migratrices ne sont nombreuses qu'en fin d'été ; en août, plusieurs dizaines peuvent s'accorder une brève halte chez nous. N'allez pas les accuser d'annoncer par leur prétendue précocité la rudesse de l'hiver, elles s'empressent elles-mêmes de s'éclipser vers des lieux plus cléments.
Pour en savoir plus : Les Oiseaux des Ardennes. 424 pages. 20 euros. En vente au ReNArd : 03.24.33.54.23.

Source : http://www.lunion.presse.fr/article/le-journal-de-lete/a-tire-daile-la-cigogne-blanche

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégorie

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :