Oiseaux: la bécassine de Rosemère

De nordinfo.com



Habitante des milieux humides, la bécassine de Wilson s’installe dans notre région dès la mi‑avril. Elle passe souvent inaperçue, par son allure brunâtre, mais se reconnaît par son comportement sonore.

Jour et nuit, elle pousse sa longue tirade. Étonnamment, ce chant n’est pas émis par la gorge de l’oiseau! Il s’agit plutôt d’un effet du passage de l’air dans les plumes externes de la queue au moment du battement des ailes, causant ainsi de puissantes modulations qui peuvent être entendues à plus d’un kilomètre à la ronde.

Identifiée auparavant sous le nom de bécassine des marais, la bécassine de Wilson se distingue aussi par sa parade nuptiale. Au printemps, souvent à l’heure de la brunante, cet oiseau de la taille d’un merle d’Amérique multiplie les acrobaties aériennes, montant à plus de 100 mètres dans le ciel pour ensuite redescendre en effectuant de courts piqués.

Ce spectacle est donné par le mâle. Les deux sexes sont semblables tant par le plumage que la taille. Le couple dure une saison, le temps de donner la vie à quatre oisillons.

En octobre, la bécassine de Wilson nous quitte pour passer l’hiver dans le sud-est des États‑Unis.

La danse de la bécasse d’Amérique

La bécasse d’Amérique ressemble à la bécassine de Wilson, mais se démarque par son allure très arrondie, sa taille un peu plus grande et sa coloration brun-ocre évoquant la couleur des feuilles mortes.

Le soir et la nuit, elle lance fréquemment un son nasillard bref. En provenance du sud des États-Unis, elle gagne notre région dès la fin de mars.

Elle rayonne dans les boisés humides et les aulnaies. Au printemps, la bécasse se pavane de manière spectaculaire dans les airs, au‑dessus des champs buissonneux. Elle se projette dans le ciel et redescend en effectuant un vol en zigzag évoquant la chute d’une feuille.

Cette parade nuptiale se déroule aussi au sol. Le mâle pivote sur lui-même, fait un pas en avant, recule d’un autre pas et avance à nouveau, une manifestation pour impressionner la femelle. Cette suite de mouvements, à l’allure d’une danse comique, peut être vue sur YouTube en inscrivant «american woodcock» (bécasse d’Amérique) dans le moteur de recherche.

La chasse à la bécasse d’Amérique est permise au Québec, suscitant des débats entre ornithologues. C’est un gibier très recherché qui attire notamment des chasseurs européens dans les régions du Centre-du‑Québec et de la Beauce.

Bécassins et bécasseaux

La bécassine de Wilson et la bécasse d’Amérique font partie de la famille des scolopacidés, laquelle englobe les bécassins et les bécasseaux.

Ces oiseaux mangent principalement des insectes, des mollusques et des crustacés. Notre bécasse a cependant une préférence pour les vers de terre.

Le répertoire de la faune ailée québécoise comprend 16 espèces de bécassins et de bécasseaux, tels le bécassin roux, le bécasseau variable et le bécasseau minuscule.

Ces oiseaux sont surtout observés le long des rivages, entre autres sur les grèves du fleuve Saint-Laurent, au moment de la migration, en route pour nicher dans le nord de la province.

Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre de la Société ornithologique de Lanaudière. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com.

Source : http://www.nordinfo.com/Actualites/2013-05-24/article-3258403/Oiseaux%3A-la-becassine-de-Rosemere/1

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