L’Ange blanc des poubelles

25/5/13

De gabonreview.com

Célébrée tous les 24 mai, la journée mondiale des oiseaux migrateurs d’eau est l’occasion pour Dieu-Donné Kumbaht, le président du Club ornithologique Ibis, de placer sous les projecteurs un oiseau : héron garde-bœuf, qu’il a dénommé l’«Ange blanc des poubelles», par référence au lieu de prédilection du volatile.



©alteu.free.fr


D’origine Eurasienne, le héron garde-bœuf est un Ardéidé de taille moyenne (47 à 56 cm), de couleur blanche dont la femelle est de taille plus petite que le mâle. Ce migrateur qui n’arrivait chez nous qu’a la veille de Noël. C’est à cet effet que nombreux l’appellent l’oiseau de Noël. Au fil du temps, il s’est sédentarisé, semble t-il à cause de l’abondance de la nourriture et des conditions de reproduction idéales qu’offre le pays. Ce héron désormais commun au pays est observable dans tout les milieux ouverts telles que les savanes, les clairières et surtout les villages et les villes.

Il faut dire que ces oiseaux ont une capacité d’adaptation remarquable. On note, parmi les oiseaux que l’on rencontre en ville, deux catégories : ceux qui ont colonisé la ville, c’est-à-dire qui ont investi la ville et se sont adapté et ceux qui vivaient là avant que la ville n’arrive et qui ont fini par s’adapter. Dans la nature, comme l’indique son nom, le héron garde -bœuf suivait les troupeaux de bétail pour picorer les insectes qu’ils faisaient fuir. En ville, l’ange blanc suit désormais les tondeuses. Tous les matins, il survole la ville pour repérer dans quelle concession on tond l’herbe ou pour dénicher un tracteur en activité. Celui dont le régime alimentaire était essentiellement constitue de sauterelles, de lézards, de petits serpents et de poissons trouve bien son compte aussi dans les restes des aliments des hommes.

Le héron garde-bœuf est même devenu est indicateur de pollution. Sa présence sur un site indique que celui-ci est pollué ou insalubre et d’ailleurs, il n’est pas rare de voir des individus au plumage fortement noirci par les substances dans lesquelles ils pataugent à longueur de journée. À Libreville, la plus grande concentration de cette espèce se rencontre à Mindoube, la décharge municipale de le ville, avec un important site de nidification aux abords de celui-ci. D’autres sites de nidification sont disséminés ça et là dans la ville. Ces oiseaux sont cependant très sensibles. Le groupe qui avait colonisé le marais du carrefour IAI a fini par s’en aller nicher ailleurs, parce qu’il avait été perturbé par les travaux de construction de l’échangeur qui porte le même nom.

Il faut dire que la prolifération du héron garde-bœuf tient également au fait qu’il n’a pas de prédateurs, hormis quelques personnes qui le tuent pour leur plaisir, sachant bien qu’il n’est pas comestible.

Les adultes des deux sexes se ressemblent à l’exception des plumes ornementales, roux-orangé, qui apparaissent, à la période de reproduction, sur la tête, à la base et devant le cou et sur le dos. Chez les femelles ces plumes ne sont pas très développées. Mâles et femelles ont le bec et l’iris jaunes, les pattes vert-jaune.

Dieu-Donné Kumbaht,

Président du Club Ibis

Source : http://gabonreview.com/blog/lange-blanc-des-poubelles/

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