Narainsamy Ramen
De lexpress.mu
Photographe aguerri, Narainsamy Ramen a souhaité nous faire partager sa passion pour les oiseaux. Il lance, ainsi, un bel ouvrage, « Birds of the Mascarenes » . Un livre de photos, mais aussi de référence où sont compilées ses observations sur ces bêtes si chères à son coeur.
Que n’a-t-il pas fait pour attraper des oiseaux ? Volant vers eux, Narainsamy Ramen a coup de grands frissons, à force de rouler au bord de précipices. Le photographe a mis six mois rien que pour trouver où ils nichent. Allant jusqu’à payer un guide, qui au final s’est avéré inefficace. Avant de se résoudre à se fier à d’autres photographes, qui, s’il, « n’aiment pas vraiment les oiseaux » , avaient au moins le mérite d’avoir quadrillé l’île.
« A chaque fois que je vois un oeuf ou un oisillon, c’est comme si que je gagnais à la loterie. Voir les petits, suivre leur évolution donne une autre perspective . » Cet enthousiasme s’est cristallisé en un imposant ouvrage : Birds of the Mascarenes . « Ce n’est pas qu’un livre de photos mais aussi un livre de référence » , vante- t- il. Un livre pour rassembler tout ce que la patiente observation des oiseaux et l’élevage en captivité lui ont appris.
Car sa passion des oiseaux lui a appris qu’ « avoir des oiseaux simplement comme animaux domestiques, c’est très injuste. La reproduction est très importante » . Pourtant, ses débuts dans la vie active ne le prédestinaient pas, à laisser fl eurir une telle passion. En 1974, Narainsamy Ramen est enrôlé dans la Royal Air Force ( RAF) comme photographe, puis comme photographe aérien, avant de devenir le photographe des VIP. « Aller en Angleterre et vivre à Londres m’a privé un temps du goût que j’ai pour les oiseaux depuis l’enfance. Dans une grande ville, vous n’avez pas l’occasion de les observer . » Avec la RAF, le voilà en poste dans la campagne verdoyante du Lincolnshire.
C’est là qu’il démarre ses premières volières, importe des oiseaux et les met en condition pour se reproduire.
« Mais ce n’était pas du business » , se défend- il. Paradoxalement, c’est avec un orgueil non dissimulé qu’il raconte, avoir déjà acheté un couple d’oiseaux pour 15 000 livres sterling.
NOTRE PATRIMOINE
« Vous ne pouvez pas étudier tous les oiseaux dans la nature . » D’ailleurs s’il transforme bientôt les lieux en parc privé, « je ne montre jamais mes oiseaux dans les fêtes, les spectacles. Dans le parc, les gens pouvaient échanger les oiseaux pour l’élevage » . Avec fi erté, il ne se lasse pas de raconter sa plus grande fierté : il a pu faire se reproduire en captivité des Sun Conure en 1974.
Narainsamy Ramen restera 11 ans dans la RAF. Avant de rentrer au pays, puis de faire le va- et- vient entre Maurice et la Grande- Bretagne. « Souvent, quand je montrais mes photos, on me demandait de quel pays ils venaient. » C’est le déclic qui pousse le photographe – qui a également été directeur du Casela de 1982 à 1991 – à faire un livre. Et, il y mettra du temps.
Comme un oiseau qui, brindille par brindille, construit son nid. Il lui faudra passer par l’écueil des tragédies personnelles, qui le forceront même, dit-il, à refuser un poste au Jurong Bird Park de Singapour.
Birds of the Mascarenes est pour Narainsamy Ramen, le point culminant d’une vie.
« Ces oiseaux forment partie de notre patrimoine » , répète- t- il, avant de réaffirmer son désir de compiler des photos d’oiseaux des Seychelles
Source : http://www.lexpress.mu/story/2698-decouvertes-narainsamy-ramen.htmlPartagez sur les réseaux sociaux
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